Spécial Pingouins de Magellan

Publié le par Leclerc

 
Punta-Tambo-012.jpgDans notre dernier courrier, nous vous avions parlé brièvement des PINGOUINS DE MAGELLAN, mais comme nous venons de faire plusieurs stages chez ces sympathiques animaux, nous pouvons vous en parler un peu plus longuement.
 
Le cadre étant plusieurs réserves naturelles protégées sur la cote atlantique un peu au sud de la Péninsule de Valdés. Ici pas de problèmes ils sont chez eux et ce sont eux qui ont défini les lieux où ils vont se reproduire.
 
Début août les males arrivent en premier ils retrouvent leur nids déjà construits auparavant et les aménagent. Les nids sont construits sous les arbustes, quant il y en a, dans des cavités ou des espaces ouverts.
Puis, les femelles arrivent et début octobre en général pondent 2 œufs et l’éclosion arrive 40 jours plus tard. Souvent un seul survit. S’il arrive jusqu’en février il aura alors son plumage de juvénile.
Les non reproducteurs sont également du voyage, eux se regroupent sous les arbustes pour se reposer à l’ombre.
Tous les ans les pingouins muent, durant cette époque de mue d’environ 15 jours ils ne se nourrissent pas.
 
A l’époque où nous sommes passés, beaucoup de petits étaient nés et comme il faisait beau nous avons pu les voir assez facilement. Males et femelles s’en occupent indifféremment.
 
Une des réserves visitée a une superficie de 210 ha, la population est évaluée à 180 000 couples, les pingouins nidifient jusqu’à 800 mètres de la cote Cabo-dos-bahias-004.jpgCe qui veut dire des trous partout et des pingouins partout, le relief n’étant pas toujours idéal, il faut à certains près d’un kilomètre pour se rendre en bord mer. C’est une vraie ville côtière.
 
Les petits, il faut les nourrir et c’est la que toute la ville va s’animer, car il y a ceux qui vont à la mer chercher le repas pour les petits et ceux qui y en  reviennent avec calamars et petits poissons, seul ou par petits groupes, puis se séparent pour retrouver leurs petits, chacun de son pas tranquille et balancé. Ici pas de nom de rue ni numéro, tout se fait à l’instinct pour retrouver sa petite famille.
Ce va et vient incessant de ces milliers de pingouins va ainsi durer des jours et des jours. Tout ceci peut devenir extrêmement bruyant, car ils émettent des sons qui ressemblent au braiement de l’âne, soit pour éloigner les concurrents ou attirer les femelles.
 
Nous pouvons les approcher à moins d’un mètre, certains encombrent même les passages et il nous faut beaucoup de doigté pour ne pas les déranger, car si l’on est trop près, ils peuvent donner du bec.
 
Il y a le mauvais coté du tableau, ce sont les prédateurs tels que goélands, mouettes, renards, tatous qui sont la pour voler les oeufs ou pour enlever les petits. Ca aussi nous l’avons vu.
L’autre danger étant les nappes de pétrole lorsqu’ils se retrouvent en mer.
 
En dehors de cette longue période dédiée à la reproduction, ils vivent dans l’eau, pouvant y dormir. En hiver ils peuvent remonter  au nord,  à la hauteur de Rio de Janeiro, soit plus de 3000 Kms parcourus.
 

Dans une autre réserve nous avons pu voir cohabiter Guanacos et Pingouins sur le même territoire, autant vous dire que c’est un beau spectacle.
 

En prime nous avons fait connaissance avec un couple Cabo-dos-bahias-019.jpgde MARA (lièvre de Patagonie) et leur petit. Environ70 cm de long de 10 à 12 kgs.
 
Tout cela nous fait dire que nous avons reçu notre cadeau de noël avant l’heure.
 
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