De Bariloche à l’île de Chiloé (Chili)

Publié le par Leclerc

Comme prévu nous sommes restés une bonne semaine dans la région de Bariloche.Bariloche--autour--012.jpg 




Une excursion de deux journées, nous a emmené voir le Monte Tronador ou le glacier noir. 






Pour ce faire nous avons  emprunté une piste a sens unique, c'est-à-dire que l’on est autorisé à monter le matin et à en redescendre en fin d’après midi, ceci du à l’étroitesse du chemin en certains endroits. En longeant au départ le lac Mascardi, l’on peut admirer en route les nombreuses cascades qui dévalent les flancs des volcans éteints.
 
Nous nous sommes ensuite dirigé vers le bourg de Junin où s’y déroulait une foire agricole, comme se faisait ce genre d’événement il y a déjà quelques temps, chez nous dans nos provinces, ce fut l’occasion d’y voir de très beaux chevaux et cavaliers qui nous rappelaient le rassemblement de San Antonio de Areco, présentation également de bovins sur le champ de foire et tous les articles de sellerie. Avec bien sur petits tracteurs et tondeuses et  tronçonneuses en tous genres.
 
Ce fut aussi pour nous l’occasion de nous retrouver avec 2 équipages de notre association et de passer quelques jours ensemble pour parler de nos routes passées et à venir, sachant qu’un des équipages circule en Land Rover, l’on se rend compte alors que l’on ne fait pas le même voyage, ces derniers se promenant allégrement d’un versant à l’autre de la cordillère des Andes.
Comme je l’avais dit en début d’écriture de ce blog,  nous avons eu là un des ingrédients qui fait la réussite d’un voyage, c'est-à-dire le plaisir de partager de bons moments entre amis.
 
Nous rechargeons  la une de nos bouteilles en gaz propane d’origine américaine qui a le même système de vissage sur ce continent, par transvasement de bouteilles avec raccords bricolés, on ne remplit a plein la bouteille, mais cela fonctionne.
 
Comme il fait pas mal chaud la journée par ici, nous remettons la climatisation cabine en route pour nous rendre compte qu’elle ne produit plus de froid, nous recherchons un spécialiste  qui nous dit que tout est correct à part le filtre de ventilation complètement bouché, ça on ne l’avait encore jamais eu, mais l’incident  semble normal avec tous les kilos de poussière qui se sont insérés partout.
 
Nous nous positionnons à La Villa Angostura à 35 Kms de la frontière avec le Chili, tous ces points de passage entre pays, ont la particularité de faire payer le gasoil le double du prix normal aux plaques étrangères, pour éviter le trafic entre Argentine et Chili, les carburants étant plus chers au Chili, une loi ayant même été votée. Le jeu est alors de s’approvisionner à des petites pompes qui n’ont pas les moyens de mobiliser une pompe spéciale étrangers. Nous avons donc crée un lien Internet pour les équipages de notre type (Français, Belges, Suisses, Allemands) voyageant actuellement en A .du Sud pour informer entre autre du réseau pompes « favorables étrangers ».
 
Le passage de frontière avec Chili requiert toujours un contrôle sanitaire, nous avons eu droit à un Labrador pour la visite du frigo et caches éventuelles d’aliments, nos amis ayant conservé des saucisses type « Strasbourg » ont été obligés de les consommer sur place avant passage, sinon poubelle, cela tombait bien c’était l’heure du déjeuner.
 
De l’autre coté des Andes, la floraison le long de la route est différente avec notamment de nombreux fuschias sauvages.

 
Osorno-006.jpgNous couchons au bord d’un lac avec en face de nous l’énorme volcan Osorno qui est un cône parfait, l’image est surprenante, car ce volcan géant aux cimes enneigées semble sortir tout droit du lac. Nous prenons des photos tardives, mais bien nous en a pris car le lendemain nous étions sous la brume, volcan et lac ayant disparus.
 




Encore une demie journée sur une autoroute pour arriver au ferry qui nous mène sur l’île de Chiloé en 30 minutes.


Chiloe-005.jpgNous y sommes accueillis par une equipe de cygnes a cou noir







 



CHILOE :

C’est la deuxième plus grande ile après la terre de feu, environ 180 de long pour 50 de large.
Le climat y est très pluvieux, et nous avons la chance de la visiter sous un beau ciel bleu en cette saison.
C’est une succession de collines à montées et descentes vertigineuses évoquant le bocage breton, chaque journée passée  sur les chemins nous ramène toujours à la mer où l’on y découvre des ports parfois minuscules.
 

L’île possède plus de 150 églises en bois, dont 16 classées au patrimoine mondial de l’UNESCO,Chiloe-082.jpg elles sont presque toutes sur le même plan, avec une tour unique sur le devant, Chiloe-019.jpgdes entrées voûtées et des bardeaux de bois sculptés, nous en avons visitées quelques unes, avec des accès pas toujours faciles car la non plus, toutes les routes ne sont goudronnées.Chiloe-016.jpg


Interieur avec plafond tout en bois de l'eglise de Achao sur l'ile Quinchao










L’on y découvre aussi les « PALAFITOS »,Chiloe-077.jpg maisons en bois aux toitures en bardeaux construites sur pilotis au bord de l’eau.
 
La pêche reste la première activité de l’île, mais est remplacée de plus en plus par les élevages de saumon et coquillages.





Il faut savoir que le CHILI est le deuxième producteur mondial de saumon d’élevage après la NORVEGE, cela fait partie des 5 premières exportations chiliennes. L’essentiel étant destiné au marché japonais. Des investissements de plusieurs milliards de dollars prévoient l’augmentation de la production de 50% d’ici 10 ans, ce qui mettrait le CHILI en tête. Le développement étant prévu en PATAGONIE.
Cela pose malgré tout un gros problème écologique, du a nourriture et déjections, qui mettent en danger d’autres espèces. Autre élément important il faut 4 kgs de poissons divers pour faire 1kg de nourriture qui fera grossir le saumon de 1 kg.
La ville sur le continent au nord de CHILOE, PUERT MONTT est la capitale de ce secteur. Cela fournit à la région 30 000 emplois directs et 15 000 indirects. 
 
La toute dernière particularité de l’île c’est lorsque l’on arrive a QUELLON, petite ville au sud de l’île, c’est ici le bout de la Panaméricaine ou route 5, qui traverse MEXICO, VANCOUVER et FAIRBANKS en ALASKA, villes que nous avons traversées il y a peu d’années et ceci ne peut nous laisser indifferent.
 
Un bac nous fait arriver en 5 minutes sur l’île Quinchao, où nous pensions assister le week-end à des rencontres folkloriques inter îles, mais encore une fois nous ne sommes pas au bon moment l’évènement est dans une semaine, par contre nous avons la mer  en face de nous avec en arrière plan la chaîne des Andes, la vie ici est d’un autre age, quel plaisir de rentrer dans des boutiques vieillottes où l’on vend de tout avec la ferblanterie accrochée au plafond.
 Le trafic avec les îles minuscules se fait ici, et l’on voit embarquer passagers, moutons à pattes et têtes noires, d’autres petits bateaux emmènent sacs de ciment, morceaux de bois et tout le nécessaire pour survivre Le soir nous avons droit au bal local et musique, nous n’en demandions pas tant !
 
Chiloe-039.jpgLe poissonnier du village organise chez lui,  le dimanche un « CURANTO », ragoût de fruit de mer de viande et de pommes de terre, cuit à l’étouffée entre des feuilles géantes de ce que nous appelons de la fausse rhubarbe, sur des pierres brûlantes et c’est pour nous l’occasion unique de découvrir la spécialité du pays.
 Un client guitariste, nous chante des chansons de son pays et c’est une fiesta qui s’improvise.

 
Ici moules et huîtres sont énormes, 




Chiloe-026.jpg3 huîtres remplissent une assiette, et avec les coques, nos repas sont vites organisés.
 









Dans peu de temps, nous retournerons sur le continent, l’itinéraire n’est pas encore bien défini, nous vous tiendrons bien sur au courant.
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